Dans un peu plus de trois (3) mois, le régiment fêtera 2024 ! À l'occasion du Nouvel An 2024, nous nous préparerons à poursuivre l'une des plus longues traditions de notre régiment. Nous espérons voir tous les membres de la famille régimentaire avec nous à la station d'attache.
Ce qui est aujourd'hui la Levée du Nouvel An a en fait deux origines historiques, qui ont fusionné à un moment donné de l'histoire:
Le mot "levée" (de l'infinitif lever, du latin levāre, "lever"), ou rassemblement, trouve son origine dans la "levée du soleil" du roi Louis XIV (1643-1715). Il avait l'habitude de recevoir ses sujets masculins dans sa chambre à coucher juste après le lever, une pratique qui s'est ensuite répandue dans toute l'Europe.
Au Canada, cette coutume a été adoptée par le gouverneur général et les lieutenants-gouverneurs pour organiser leurs propres levées. La première levée du Nouvel An au Canada a eu lieu le 1er janvier 1646 au château Saint-Louis par Charles Huault de Montmagny, gouverneur de la Nouvelle-France de 1636 à 1648.
Mais il existait aussi une milice Levée ou rassemblement qui avait d'autres origines. Sous l'Ancien Régime, puis au Canada britannique pendant une grande partie du XIXe siècle, outre la milice volontaire, dont nous sommes actuellement les descendants, il existait également une milice sédentaire à laquelle tout homme adulte et valide âgé de 18 à 60 ans était tenu d'appartenir. La milice sédentaire ne recevait pas de formation à proprement parler, mais devait se rassembler (c'est-à-dire faire une Levée) pendant une journée une fois par an, essentiellement pour mettre à jour les rôles nominaux et apprendre/pratiquer quelques mouvements d'exercice très rudimentaires (par exemple, se mettre au garde-à-vous, se mettre au garde-à-vous, etc.)
Il était très peu pratique d'organiser ce rassemblement (Levée) ailleurs que lors d'un jour férié, afin de ne pas perturber indûment le commerce, etc., car tous les hommes valides devaient, en vertu de la loi, être à la parade. Le jour de l'an était donc généralement choisi pour la Levée. Après avoir endossé le rôle et effectué quelques exercices de routine, le commandant de la compagnie (un capitaine de la milice, généralement une personne influente au sein de la communauté locale) rassemblait généralement ses "troupes" pour leur offrir un rafraîchissement dans une taverne locale ou un autre lieu commun, afin de les remercier pour leur service, avant de les renvoyer chez eux. La combinaison de ces deux événements a ensuite fusionné pour donner naissance à la tradition moderne de la levée du jour de l'an.
La " Jeeping" des nouveaux officiers est bien sûr une exclusivité de la Garde. Il s'agit d'une tradition qui remonte au 22e Régiment blindé canadien (Canadian Grenadier Guards) outre-mer pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le régiment recevait un grand nombre de nouveaux officiers (qui arrivaient généralement en jeep) qui n'avaient aucune expérience de la Garde. Le mess des sergents, dont presque tous les membres étaient originaires du CGG, a estimé qu'il fallait au moins leur souhaiter la bienvenue au sein du nouveau régiment. C'est ainsi que fut inventée la cérémonie du Jeep. L'idée de base était de "tester leur métal" pour s'assurer qu'ils étaient capables de diriger la Garde. Pour ce faire, on concocta une boisson spéciale, sous la supervision directe du sergent-major du régiment, qui obligeait le malheureux nouvel officier à boire à pleines gorgées devant les mess des officiers et des sergents réunis pour assister au spectacle.
Le sergent-major, l'adjudant-chef Cameron Stevens, prépare les nouveaux officiers qui sont accueillis au Sergeants Mess Jeep Club (Levée 2023).
L'ancien sergent-major, l'adjudant-chef Jesse Carlevaris, retraité, lit les statuts du Jeep Club aux nouveaux membres du Club (Levée 2023).
Cette tradition a par la suite été intégrée à la fête annuelle du Nouvel An de la Garde.
Colour Sergeant John Dolbec, retraité.
We weNous souhaitons la bienvenue à John Dolbec qui, pendant de nombreuses années, a écrit de nombreux articles sur des faits historiques inconnus concernant l'histoire de notre régiment, le "Dolbec's Corner" ! John est très actif sur Facebook où il partage sa sagesse et ses connaissances sur notre régiment. Cherchez-le et devenez son ami.
Nous le remercions de contribuer aujourd'hui à la création d'un nouveau média sur les Les Canadian Grenadier Guards (cgg.ca) dans les deux langues officielles !
.
One comment for “Dolbec’s Corner – Issue #6 – Origins of the New Years Levée”
Brian Tracey
Great article, hope to see many from the Regimental Family on January 1, 2024.